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La traversée d’un tunnel (extrait du bulletin n°13-confinement et résilience)

D’une vallée à l’autre

J’ai vécu le confinement comme la traversée d’un tunnel. Un raccourci, un passage obligé pour aller d’une vallée à l’autre !

Oh, ce n’était pas le tunnel d’Avrillé (1700 m) mais plutôt celui du Mont Blanc (11,6 kms allant du Massif du Mont Blanc-Chamonix au Val d’Aoste-Courmayeur).

Nous roulions à vive allure. Le pâle soleil de début de printemps avait teinté mes verres photochromiques et voici que nous empruntions ce long tunnel. Un bref arrêt au péage, nous a permis de prendre quelques instructions et nous repartions en tentant de les appliquer au mieux : Allumez vos lanternes ! (oh ça ! c’est un peu en trop ! elles s’allument toutes seules !) respectez la distance entre les véhicules (150 m dans le tunnel du Mont Blanc) respectez la limitation de vitesse ( mini 50km/h – maxi 70 km/h) Ne pas dépasser. Ne pas klaxonner. Ecouter la radio ! (107.7 oui, oui, c’est recommandé pour être informé en cas d’incident) Attention, vous êtes contrôlés !

Voilà, vous êtes bien installés dans votre « caisse », bien isolés. Vous avez votre vitesse de croisière et c’est parti pour 2 mois (11 kms). Pour peu que vous soyez un peu angoissés ou claustrophobes, vous repérez les aires d’arrêt d’urgence, les niches SOS avec bornes téléphoniques, les énormes ventilateurs !… et ces petites lumières bleues guident votre progression ! Vous vous adaptez, vous patientez, vous écoutez le silence et déjà, vous rêvez à votre arrivée au bout du tunnel et créez les étapes de la suite du voyage !

A la sortie du tunnel, attention les yeux, protégeons-nous. Ayons un autre regard sur ce paysage inconnu jusqu’alors. On a changé de vallée

 

 

                                                                      LE CONFINEMENT vu par Denise C.