Sélectionner une page

Orthophoniste

  • ORTHOPHONISTE : LA PRISE EN CHARGE ORTHOPHONIQUE

  • Pourquoi ?
    La prise en charge orthophonique va porter sur les difficultés d’articulation, d’expression, de compréhension, de lecture et d’écriture de la personne aphasique. L’orthophoniste va tenter de restituer les capacités de communication antérieures de la personne aphasique, de rendre les échanges langagiers les plus efficaces possibles ou à défaut de lui apprendre d’autres façons de communiquer, en utilisant tous les autres moyens à sa disposition (dessin, gestes…)
  • Quand ?
    Elle s’effectue dès que possible, dès que l’état du patient le permet.
  • Où ?
    La première rencontre avec l’orthophoniste a lieu dans la chambre du patient peu de temps après l’apparition de l’aphasie. C’est le tout premier temps de la rééducation. L’intervention de l’orthophoniste se fait alors de manière quotidienne sur des séances très courtes car le malade est très fatigable. Puis lorsque le patient le peut, les séances se déroulent dans le bureau de l’orthophoniste. Le second temps de rééducation se déroule en « hôpital de jour » ou dans un centre de rééducation. Les séances sont souvent quotidiennes et durent environ 45 minutes. Lorsque le malade n’est plus hospitalisé, il peut poursuivre ses séances avec un orthophoniste en libéral. La rééducation s’effectue alors au domicile du patient ou au cabinet de l’orthophoniste.
  • Combien de temps ?
    La durée de la rééducation est variable : de quelques mois à plusieurs années après la sortie de l’hôpital. Elle dépend du type d’aphasie, de sa sévérité et de la demande du malade. La personne aphasique peut continuer de progresser pendant longtemps mais les progrès les plus évidents se font généralement la première année suivant l’installation de l’aphasie. Souvent, la récupération se fait par « palliers » avec des phases de progrès suivies de phases de stagnation.
  • Comment ?
    Les séances de rééducation sont remboursées à 100% après la demande de 100%.
    La prise en charge s’appuie sur des exercices de langage et de communication et vise à aider le patient dans sa communication en la rendant la plus efficace possible. En plus de la rééducation avec le patient, l’orthophoniste peut donner des conseils concernant le langage et la communication au patient et à sa famille.

Consulter la rubrique Médiathèque, bulletins EN avant! n°2  jan.2015, p.6-7 et 10 ;n°5 juin 2016 p.9 et 10

Source : brochure « L’aphasie, vous connaissez ? » de la FNAF (Fédération Nationale des aphasiques de France) www.apahasie.fr; de la FNO (Fédération Nationale des Orthophonistes) www.orthophonistes.fr

 
Parmi les nombreux questions, voici quelques-unes :
  •  Est-ce que le malade va récupérer ?
    Cela dépend des personnes. La récupération est possible mais varie beaucoup d’un individu à l’autre. Certains récupéreront presque totalement alors que d’autres feront moins de progrès. La récupération dépend de nombreuses choses comme la localisation et la sévérité de la lésion, l’origine de celle-ci, l’âge du malade, l’existence de troubles associés, la motivation de la personne et de sa famille…
  •  Est-ce que l’aphasie peut empirer ?
    Non, l’aphasie ne peut généralement pas empirer, sauf dans le cas de maladies neuro-dégénératives ou de complications médicales. Après la phase d’apparition, elle ne peut que s’améliorer ou se stabiliser.
  •  Est-ce que le malade pourra reprendre son travail ?
    Cela dépend de chaque cas. La reprise d’une activité professionnelle dépend de la sévérité des séquelles (langage, motricité, fatigabilité…), de l’âge du malade et du travail qu’il effectuait avant. La question d’une reprise d’activité est évaluée et discutée par l’équipe soignante, en lien avec l’employeur, le patient et sa famille.
  • Est-ce que la famille peut faire travailler le malade à la maison ?
    La famille peut faire « travailler » la personne aphasique à condition que cela reste agréable pour tout le monde, et surtout que le malade le veuille bien. Plutôt que de parler de « travail », c’est stimuler et favoriser la communication avec la personne aphasique en utilisant le contexte de la vie quotidienne. A table, vous pouvez par exemple lui demander de vous passez telle ou telle chose pour travailler sa compréhension, ou encore le faire nommer les différents objets à portée de vue. Il faut que tout se fasse de manière naturelle, sans avoir l’air d’être une leçon de français.
  • Pourquoi certains mots reviennent tout le temps ?
    C’est ce qu’on appelle les stéréotypies. La personne ne contrôle pas ces mots ou ces expressions répétitives. Elles n’ont pas de signification avec la situation vécue mais elles surviennent parfois à des moments où la personne voudrait manifester des sentiments de colère, de satisfaction, de surprise mais n’y arrive pas.
  •  Pourquoi dit-il parfois des jurons ?
    L’aphasie entraîne un manque de contrôle sur le langage. Par moments, le malade ne peut produire le mot qu’il veut et à d’autres moments, certains mots sortent tout seuls. Cela explique pourquoi certains mots comme les jurons ou des mots grossiers peuvent sortir involontairement.
  • Est-ce que l’aphasique conserve son intelligence ?
    Oui, l’aphasique conserve son intelligence mais peut avoir des difficultés à le montrer en raison des troubles du langage et de leurs conséquences. Sa pensée est normale, c’est le langage et la communication qui sont atteints.